Un peu d'histoire.

Les frontières Un peu d'histoire. Le nom "Albanie" Figures Historiques

Remonter Origines La langue albanaise

 

                      Albanie,                

            Informations générales.              

Capitale:Tirana
Population: 3,5 millions
Langue officielle: albanais
Groupe majoritaire: albanais (90 %)
Groupes minoritaires: tsigane (2,8 %), grec (1,7 %), macédonien (0,9 %), aroumain (0,6 %), serbe (0,6 %)
Système politique: république parlementaire à tendance présidentielle

Situation géographique

La république d’Albanie (en albanais, Shqipëria: "le pays des aigles") est un pays montagneux d’Europe orientale situé dans la péninsule des Balkans. Ce pays, l’un des plus petits États d’Europe, est limité au nord-ouest et au nord par la Serbie et le Monténégro, à l'est par la Macédoine, au sud par la Grèce et à l'ouest par la mer Adriatique.

Données démolinguistiques

Le pays compte 3,5 millions d’habitants et reste linguistiquement l’un des plus homogènes au monde avec plus de 90 % d’albanophones. Les Albanais appellent leur langue shqip, et se sont toujours nommés eux-mêmes Shqiptarë («habitants des rochers»); ce n’est qu’au XIIIe siècle que leur pays Shqipëria ou «le pays des aigles» — porte le nom latin d’Albanie, qui vient d'une tribu illyrienne, les Albanoï, dont fit état Ptolémée au IIe siècle de notre ère. Dans l'Albanie d'aujourd'hui, les 100 000 Tsiganes (2,8 %), les 60 000 Grecs (1,7 %), les 30 000 Macédoniens (0,9 %), les 20 000 Aroumains (0,6 %) et les 20 000 Monténégrins (0,6 %) constituent les groupes minoritaires.

En outre, on estime que, avant la guerre du Kosovo de 1999, environ 1,6 million d’Albanais vivait dans la province serbe du Kosovo, et qu'ils étaient 490 000 en Macédoine et 140 000 au Monténégro. Après la guerre, 450 000 Kosovars avaient trouvé refuge en Albanie, 230 000 en Macédoine, 65 000 au Monténégro et 20 000 en Bosnie-Herzégovine, sans compter les dizaines de milliers d’autres dans les pays de l’OTAN. Bref, les albanophones forment une forte diaspora de plus de cinq millions de personnes dans cette région) des Balkans.Précisons que toutes les langues parlées en Albanie appartiennent à la famille indo-européenne. L’albanais et le grec constituent chacun une sous-famille.

Soulignons également que la langue albanaise présente deux variétés linguistiques principales parlées dans des proportions plus ou moins égales: le guègue et le tosque. Le guègue est parlé au nord du pays, ainsi qu’au Monténégro, au Kosovo et en Macédoine. Quant au tosque , il est employé au sud de l’Albanie mais aussi en Grèce et dans la région macédonienne du lac de Prespa. C’est depuis 1944 que l’albanais officiel a été normalisé à partir du tosque.

En 1967, au moment où le gouvernement albanais a aboli toutes les institutions religieuses, on estimait que 70 % des Albanais étaient musulmans, le reste de la population se partageant entre orthodoxes (18 %) et catholiques (12 %). La liberté de religion n’a été rétablie qu'en 1990.

3 Données historiques

Les Albanais seraient les descendants des Illyriens, un peuple indo-européen qui s’installa dans la région des Balkans vers 1000 ans avant notre ère. L’Illyrie fut colonisée par les Grecs au VIIe siècle et fit partie du royaume d’Épire qui s’allia à la Macédoine. En 168, Rome conquit le pays et en fit une province romaine en 146, situation qui dura cinq siècles. Cependant, bien que les Illyriens se soient christianisés quelque peu dès le premier siècle, ils résistèrent à l'assimilation romaine et leur langue survécut même si de nombreux emprunts au latin y furent introduits.

À la suite du partage de l’Empire romain entre l'Est et l'Ouest, en l’an 395 de notre ère, le territoire albanais passa sous le contrôle de l'Empire byzantin de Constantinople. Les Albanais se christianisèrent davantage et se réfugièrent dans leurs montagnes, tout en demeurant sous la tutelle de l’Empire byzantin. À partir du IXe siècle, ils furent dominés par plusieurs envahisseurs: les Bulgares, les Normands des croisades, les Angevins de l'Italie du Sud, les Serbes et les Vénitiens. La dernière occupation du pays par les Serbes au XIVe siècle causa des migrations massives vers la Grèce.

En Albanie, l'invasion ottomane (1435) fut retardée grâce à la résistance du héros national George Castriota, plus connu sous le nom de Skanderbeg, mais après sa mort les Turcs parvinrent à s'implanter (en 1479) et le pays commença ensuite à s'islamiser . Au cours des siècles qui suivirent, près des deux tiers des Albanais finirent par s’islamiser. La loi ottomane n'autorisant que les musulmans à détenir des terres, une grande partie de la population se convertit à l’islam afin de conserver ses terres et de bénéficier de nombreux traitement préférentiels.

Après la guerre des Balkans de 1912-1913, l'Albanie fut reconnue comme principauté indépendante lors de la conférence de Londres, mais sans la province du Kosovo-Metohija alors attribuée à la Serbie et au Monténégro. Cette amputation enleva à l’Albanie près de 40 % de sa population, dont on retrouve aujourd’hui les descendants au Kosovo (Serbie), au Monténégro, en Macédoine et en Grèce. Ainsi, encore aujourd’hui, un albanophone sur deux vit hors des frontières de l’Albanie. En contrepartie, le nouvel État albanais intégrait des minorités non négligeables d’origine grecque, aroumaine, macédonienne et monténégrine. En 1914, les Autrichiens (au nord) et les Italiens (au sud) s'emparèrent du pays. Le traité de Tirana (août 1919) reconnut l’indépendance de l’Albanie qui fit son entrée à la Société des nations en 1920.

En 1925, Ahmet Zogu s'empara du pouvoir, puis se fit proclamer roi en 1928. L'Italie fasciste, qui exerçait une influence politique et économique croissante sur l'Albanie, l'envahit à nouveau en avril 1939. Victor-Emmanuel III d’Italie fut aussitôt proclamé roi d’Albanie. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste recréèrent la "Grande Albanie", regroupant l’Albanie, la Macédoine occidentale, le Kosovo et l’Épire grecque.

En Albanie, la résistance armée des groupes nationalistes contre les envahisseurs allemands et italiens s'était organisée sous la direction d'Enver Hoxha, un jeune enseignant formé en France et élu secrétaire général du Parti communiste albanais. Hoxha réussit à prendre le pouvoir et, le 11 janvier 1946, il proclama la République populaire d’Albanie. Commença alors un long régime communiste extrêmement centralisateur et très autoritaire.Après la mort d’Enver Hoxha en 1985, les difficultés sociales, politiques et économiques s’accumulèrent. En 1989, ce fut la chute du communisme dans ce pays, ce qui fit de l’Albanie le dernier pays de l'Est à avoir connu sa révolution.

Et, depuis le 13 juillet 1995, l'Albanie est devenue membre du Conseil de l'Europe.

De plus, la république d'Albanie a ratifié les deux Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Convention de l'UNESCO contre la discrimination dans l'éducation. Cela dit, l’un des traités les plus importants à avoir été signés par l’Albanie (le 29 juin 1995) fut la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (Conseil de l’Europe) de 1994, qui constitue pour l’Albanie une véritable loi linguistique. En 1998, l’Albanie signait aussi la Convention européenne d'entraide judiciaire en matière pénale, la Convention européenne sur la transmission des procédures répressives, le Protocole additionnel à la Convention européenne d'entraide judiciaire en matière pénale, la Charte européenne de l'autonomie locale et la Charte sociale européenne (révisée). Tous ces faits démontrent que l’Albanie s’est rapprochée de l’Europe occidentale.